Des jours sombres...

Ce sont des secondes, des minutes, des heures et des jours sombres que nous vivons. L´optimisme a toujours été mon maître mot, mais le peu de solidarité et de générosité ambiant a de quoi donner le cafard.

Le froid arrive sournoisement et c´est le coeur serré que je constate le nombre grandissant de personnes qui semblent ne pas avoir de quoi se nourrir, se vêtir ou même se loger. Nombreux sont ceux que nous côtoyons quotidiennement - que ce soit au travail, dans le bus, à la poste ou chez le boulanger - dont la seule préoccupation est : Comment tenir jusqu´à la fin de la semaine (de la journée) ?

Étudiants, employés, retraités, peu importe votre statut ou que vous ayez trimé toute votre vie,  la précarité n´épargne personne (à part ceux à qui l´on a demandé 3% de leur pactole. Par contre, c´est  80% d´aide financiére en moins dont seront privées les associations caritatives). Et la précarité n´est pas seulement économique, elle est divisée en trois catégories : les critères économiques concernant le revenu et le statut de la personne, les critères psychosociaux regroupant l'état physique et social de la personne et les critères logement qui concerne la structure du logement ou l´ absence de logement.

Et généralement quand tu es précaire, tu es aussi sous le seuil de pauvreté. Aujourd´hui en France une personne sur sept vit sous ce seuil de pauvreté... je vous l'avais dit, vous en voyez tous les jours... Les plus touchés par cette paupérisation, les jeunes. Comme moi, étudiante avec un Bac+5 "pole emploi" en poche, cumulant deux des critères de précarité et cela tout en travaillant = précaire. C´est le Jackpot!

P.S : Si vous n´avez pas d´argent a donner aux mendiants, faites leur au moins un sourire! Ça ne coûte rien et le bonheur qu´il apporte n´a de toute façon aucun prix.

"L'éthique c'est l'esthétique de dedans" P. Reverdy

Après la colle, le parfum, les terrains de foot, la pelouse, la musique, les cheveux, les hormones, les fibres textiles, les fruits & légumes, les seins et le bonheur... c´est au tour du sang de passer au synthétique.

Si la société est déjà parvenue à nous faire croire que le bonheur et le bien-être s´achetaient, que l´on pouvait se les procurer en regardant la télévision ou en jouant aux jeux vidéos. À nous donner le choix de la stérilité à durée déterminée et des humeurs régis par la prise d´une pilule. À rendre la beauté esclave du botox, du silicone, ou du collagène, à défaut d´etre caractérisée par la personnalité. Quand la société parvient à nous soustraire de nos droits fondamentaux, alors plus rien ne devrait nous surprendre. Et pourtant, l´idée de sang artificiel m´effraie! Trop de Science Fiction, me direz-vous? Non, une simple question d´éthique. Pourquoi fustiger l´euthanasie quand on accueille avec bienveillance les globules en plastique?

Le recours au naturel? Un courant post-soixante-huitard dénué de sens lorsque l´on peut créer des Kilolitres de sang frais. Des vampires agiraient-ils dans l´ombre? Oui, ceux des grandes compagnies pharmaceutiques, un lobby qui a oublié depuis fort longtemps les principes du serment d´Hypocrate. Utilisation abusive de brevets, fausses innovations, dénigrement des Génériques sont pratiques courantes dans la profession. Le Chiffre d´affaire des plus grandes entreprises mondiales de l´industrie pharmaceutiques* témoigne du business de la santé.

1	Pfizer	États-Unis	67 800 M$
2	Johnson & Johnson	États-Unis	61 600 M$
3	Novartis	Suisse	50 600 M$
4	Roche Group	Suisse	50 268 M$
5	Merck	États-Unis	46 M$
6	Sanofi	France	41 M$
7	GlaxoSmithKline	Royaume-Uni	38 654 M$
8	Abbott	États-Unis	35 M$
9	AstraZeneca	Royaume-Uni	33 300 M$
10	Eli Lilly	États-Unis	23 M$

A en voir ces chiffres, à quoi bon transfuser du sérum de Quinton** a des malades? "Thérapie discount " à base d´eau de mer dont l´éfficacité a déjà été démontrée maintes fois. Le plasma marin régénère et stimule la vitalité de ce qui le consomme, des vertus révélées pas son créateur il y a plus de cent ans,  toutefois, en 26 ans jamais aucun médecin ne me l´a prescrite. Ainsi, plutôt que de nous en remettre aux découvertes de Hahnemann*** ou de Quinton, c´est à base d´artifices que nous soignons nos malades, et cela au dépend de la santé, de la morale et de l´éthique.  Il existe déjà le bébé artificiel, ce bébé "sauveur", conçu dans l´optique de donner un échantillon de sa moelle épinière, ou de ses plaquettes.  Certes, il épargne la vie, mais à perturber l´équilibre du cycle de la vie (je ne peux m´empecher de penser au Roi Lion en écrivant cela...), nous nous éloignons de l´essence même de l´existence, à savoir, composer avec notre élément. Les laboratoires ont déjà du mal à élaborer des médicaments inoffensifs, alors du sang... N´en donnez surtout pas la charge a Laurent Fabius!

Le film "La Planète Des Singes : Les Origines" est arrivé a point nommé.  On aime ou on aime pas. Le thème abordé donne toutefois un avant-goût des dangers auxquels nous expose la science lorsque l´on cherche a jouer au "Grand Architecte".
Dans la lignée des oeuvres d´anticipation, à lire ou à relire : Le Meilleur des mondes de Aldous Huxley, parut en 1932; L´ile du Dr Moreau de H.G Wells de 1896 et La planète des Singes de Pierre Boulle de 1963.



* http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2011/full_list/

René Quinton** (1866-1925) est un savant naturaliste, physiologiste et biologiste français. Autodidacte, il élabora une théorie sur l’origine et la nature marine des organismes vivants. 


C. F. SAmuel Hahnemann*** (1755-1843) est un médecin allemand, créateur de l´homéopathie.

On ne m´y reprendra plus...

Et me revoilà ! Un an plus tard, au réveil d´une belle gueule de bois made in Prato. On ne m´y reprendra plus! Tout comme le dépendant qui jure la dernière prise, pensez-vous! Je ne tomberai plus dans l´ébriété Italienne, celle qui asservit ses consommateurs au bagne du « lavoro, aperitivo, sogno ». 

Car il s´agit bel et bien d´un rêve, rien d´autre qu´une illusion du bien être, et elle ne me suffit pas, ou plus. Elle l´était quand il s´agissait de mettre du beurre dans les épinards. Mais à présent, cette Dolce Vita¹, esthétiquement belle mais d´une grande décadence morale n´est plus Grille d´Herman² à mes yeux. Il semble bien que de 1950 a aujourd´hui Marcello n´a pas pris une ride. Et j´en ai une fois de plus fait l´expérience. Exaspérée par l´obscurantisme dominant, je me devais de l´exorciser par écrit. Car je souhaite les partager avec vous, afin que l´on parvienne ensemble à conjurer le soma que l´on gobe quotidiennement. Un peu trop ambitieuse? Il en faut, surtout quand la turpitude est devenue banalité. Il était donc grand temps de dépoussiérer ce Blog, on ne m´y reprendra plus ! En parlant de gober, tournons nous vers the Big Apple,  une semaine d´informations pour ce qui devait être The Tempest, après le 11 Septembre, Irène, un véritable drame si cela s´était produit. A longueur d´articles de journaux, de flashs info et de débats-caffè sur l´arrivée du cyclone, je déplorais une chose toutefois.... le fait que de tels états d´alertes ne soient pas déployés dans d´autres circonstances. Cela aurait épargné la vie de 220 000 victimes en Asie du Sud en 2004; ou encore en Corée du Nord en 2006, ou le typhon Ewiniar a fait 54.000 morts; Nargis en mai 2008 déciment les côtes Birmanes et fauchent plus de 54.000 âmes ; le 12 Janvier 2010, Haïti est secouée par un Tremblement de Terre de magnitude de 7,3 et y perd 250 000  personnes…la liste est exhaustive. Cela démontre une fois de plus, que face au drame certains pays ont un droit de primogéniture, surtout quand la CNN est présente sur tous les continents. Rien de bien nouveau, en somme, mais toujours aussi amer.

¹  : La Dolce vita, film Italo-Français de Federico Fellini, sorti en 1960.
²  : La grille d´Herman est une illusion d´optique laissant croire l´existence de spots gris aux intersections de rangées et de colonnes.

Fable d'aujourd'hui

Merzou la Mouche et Dédé le bonobo

Deux extrêmes Merzou et Dédé

Excellent dans la polémique,

Se retrouvèrent tous deux châtiés

Du fait de leurs propos cyniques.

Merzou la mouche qui irritait,

Fut condamnée pour certains mots

Jugés dignes seul d'un facho

Tandis que le singe Dédé,

qui se plaisait à divertir,

Vit aujourd'hui dans l'opprobre

Pour s'être joué d'un martyr.

Mais ils n'eurent pas la même sanction!

Tandis que Merzou soutenu,

Garda emploi et affection,

Dédé publiquement abattu,

Fit la nique à tous ces félons.

Moralité : Peut-on rire de tout ? Non, alors mieux vaut être une mouche-raciste qu'un bonobo-humoriste!

         

**Une récompense sera remise aux trois premiers qui auront identifié ces deux animaux**

Black-Blanc-Beur ou Bleu-Blanc-Rouge ?

J'avais pourtant remis à plus tard la création de ce blog, craignant de ne pas avoir suffisamment de matière à exploiter. Il m'aura suffit d'un Matador (moi qui ai toujours détesté la tauromachie) pour ranimer ma fougue rédactionnelle ! 

Par où commencer ? Car durant les six derniers mois, la presse française n'a cessé de me surprendre... Que dis- je ?  De m'indigner ! Avec des sujets tels que : l'identité nationale, le port de la burqa, le fast food hallal, le "mondovision", des chroniqueurs aux propos scabreux... J'en venais d'ailleurs à me demander si des vaisseaux spatiaux remplis de petits bonhommes en Burqa n'avaient pas envahi l'Hexagone !

La France aurait-elle le le mal du pays ? Il semblerait bien que oui ! Les résultats des élections régionales soulignent d'ailleurs parfaitement le malaise qui règne actuellement en France. Pour certains l'abstention se traduit par l'ignorance des Français sur les compétences de la région, comme l'a dit Christine Lagarde (ministre de l'Economie) "c'est un vrai mille-feuille institutionnel et beaucoup de Français ne comprennent pas très bien à quoi servent les régions, ni si ça va ou non changer leur vie". A mon humble avis, une partie de la population française se sent peu (voir pas) représentée et se désintéresse de la vie politique, voila tout ! C'est également un problème de représentation que soulève le Matador qui m'a rendu ma plume (ou plutôt mon clavier).

Tollé pour "Allez, Ola, Olé"

Danseur-compositeur, Jessy Matador défendra le drapeau tricolore lors du concours Eurovision de la Chanson (à Oslo en mai prochain) avec le titre "Allez, Ola, Olé". France Télévision se réjouit de l'avoir choisi pour son style festif, car ce français d'origine congolaise a bien prévu de mettre le feu... Même si son "style festif" n'est pas de mon goût cela nous changera des mièvreries passées. Mais voilà, "Allez, Ola, Olé" suscite un tollé général. De nombreuses polémiques ont été soulevées sur différents forums de la toile. Quelques exemples :
"qu'à l'Eurovision, on chante un truc français. Pas des trucs africains", "l'identité nationale en prend un coup", 
"la France c'est pas l'Afrique et en foot l'Algérie c'est pas la France !"
"l'identité d'un pays ne peut pas être un mélange d'"influences d'autres pays". 

"l'Afrique n'a jamais été la France... Dans ce cas, que la Turquie s'inscrive avec une chanson aux influences françaises, l'Islande avec une chanson aux influences Croate et les Grecs avec des influences Irlandaises...".

Je répondrai à ces incultes, que l'Afrique a été française, durant une période que l'on appelle "la colonisation". Je leur citerai également  la fameuse "l'Algérie c'est la France" de François Mitterand (pendant la guerre d'indépendance algérienne). La France d'aujourd'hui, d'en haut, d'en bas, de loin et d'ailleurs, ne pouvait trouver meilleure représentation que ce jeune Congolais. Témoin d'une héxagone métissée, aux influences multiples et d'une grande richesse culturelle. Le drapeau sous lequel il chantera sera donc Black-blanc-beur, aux couleurs de la population française.  

D'autre part, nous célébrions le 20 mars dernier la Journée de la Francophonie, durant laquelle il a été déclaré qu'à travers la francophonie "Nous étions les porte-parole de toutes les cultures dans le monde qui peuvent se sentir menacées par le monolinguisme, la monoculture". Nous plaidons aujourd'hui pour une francophonie multiculturelle, laissons donc Jessy Matador en être le symbole à l'Eurovision.

Fait plus personnel : cela fait maintenant 6 mois que je suis expatriée française en Italie, il m'arrive souvent d'être nostalgique du "cher pays de mon enfance". Pour remédier à cela, je me rends à l'Institut Français de Florence pour y emprunter des livres (merci Francophonie). J'écoute également Brassens, Brel, Camille, le Saian Supa Crew et Raï'n'B fever, car ça c'est ma France à moi...(j'invite ceux qui ne connaissent pas ces artistes à les Googler). 

Allez, Olé Matador !